SGE Erstein

Société de Gymnastique d'Erstein, depuis 1885

Une grande famille

125 ans après sa création, la flamme de la Société de gymnastique d’Erstein (SGE) n’a pas cessé de briller. C’est en grande pompe que la plus ancienne des associations ersteinoises a célébré son anniversaire le week-end dernier.

A Erstein, depuis plus d’un siècle, la population se divise en deux : ceux qui sont passés par la SGE… et les autres. A travers les moniteurs appréciés, les copains et copines rencontrés, chaque membre conserve un lien privilégié avec cette vieille dame au grand cœur.

Des gymnastes sont venus en renfort de Lahr et de Haguenau

sge-125-eme-gafC’est pour témoigner de ce passé fait d’or et de douleurs que les membres de la plus ancienne association ersteinoise ont organisé une soirée samedi dernier, dédiée à la gymnastique, dans une salle Hérinstein comble. A côté des sections locales, des groupes de gymnastes sont venus en renfort et en amis, de Lahr et de Haguenau.

Car en 125 ans, la SGE en a vu des nouvelles activités apparaître, d’autres tomber dans l’oubli mais aussi des médailles, des honneurs même olympiques, des amitiés, des mariages, des fâcheries et parfois des pleurs. Bref, la vie, avec son cortège de victoires sur le destin. Avec une certaine constance, elle a traversé l’histoire de familles, comme celle de Georges Kuhn, le doyen de l’association : « Depuis cinq générations, nous sommes impliqués dans la SGE, explique Monique, la fille de Georges. Mon grand-père père a participé à la construction de la première salle, puis enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits-enfants sont passés par l’association ».

Sous les yeux émus de nombreux parents, les enfants ont ouvert le bal. Comme une tradition, entre deux roulades, les mains s’agitent pour faire un « coucou » à un visage reconnu dans le public. C’est cette même attention que l’on retrouve tant chez les tout petits que chez les grands athlètes : la volonté de bien faire mais surtout celle de se dépasser.

« Contrairement à ce que l’on pense, la gymnastique est très physique et nécessite de l’agilité », explique Florian, jeune gymnaste de 14 ans de la section ersteinoise entraînée par Pierre Fuhry. Lucas, du même groupe, renchérit : « Il y a bien sûr la souplesse et surtout cette montée d’adrénaline avant certains sauts qui me fait dépasser le danger ». Leur prestation est d’ailleurs largement applaudie.

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Au-delà de l’exploit sportif, il y a aussi cet espace de création que permettent les disciplines gymniques. En témoignent les impressionnantes chorégraphies présentées par les jeunes filles des sections de la SGE. Mais c’est en découvrant les parcours parfaits des invités de Lahr et de Haguenau que l’assistance peut apprécier l’art des gymnastes dans leur pleine puissance. « Ils évoluent au niveau national, avec un entraînement de plus de 20 heures par semaine », précise Jacques Rehberger, président d’honneur de la SGE et moniteur en activité.

Si la place faite à la gymnastique reste importante, la SGE a accueilli de nouvelles disciplines au fil du temps : l’escrime en 1932, le tai-chi, l’aqua-gym, le badminton, le volley-ball, le step, la danse country et tout récemment un groupe d’acrobates sur échasses. Dispersion ? « Plutôt richesse et multiples éclats », répond Jacqueline Freyss, l’actuelle présidente. Au cours de la soirée, chaque groupe a pu montrer son savoir-faire et partager son enthousiasme avec un public en communion. La fête terminée, l’histoire continue avec cette jeunesse insolente qui donne à la SGE ces couleurs permanentes.

F.Mi